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Ce qu’il faut savoir sur les solutions de remplacement des pneus en caoutchouc

Le caoutchouc est un matériau clé dans la fabrication de pneus, qui est produit et extrait de plantations d’hévéa. Or, cette matière première essentielle devient de plus en plus rare en raison de plusieurs facteurs (hausse de la demande, temps de fabrication, etc.). L’approvisionnement mondial de caoutchouc naturel est, selon les analystes, rendu à un stade critique et pourrait avoir d’importantes répercussions sur l’industrie automobile. Pour ne pas se retrouver dans une situation de pénurie, les manufacturiers de pneus prennent les devants. 

Le monde de l’automobile te passionne? Découvre quelles sont les solutions envisagées par l’industrie du pneu pour faire face à la pénurie de caoutchouc. 

Produire du caoutchouc à partir d’arbres plus résistants

En plus des facteurs mentionnés ci-dessus, la pénurie de caoutchouc qui s’annonce est également due au fait que les prix d’extraction ont été maintenus bas pendant des décennies. Cela a favorisé la surexploitation, et donc l’apparition de maladies chez les plantations, mais surtout, le désintérêt des agriculteurs à faire pousser de nouveaux arbres en raison des faibles revenus qu’ils engendrent. 

Comme alternative à ce problème, Bridgestone a développé un nouveau type de caoutchouc naturel, à partir d’arbustes de type guayule que l’on peut trouver dans le sud-ouest des États-Unis. Grâce à cette innovation, le manufacturier a réussi à produire des pneus entièrement opérationnels avec ce nouveau type caoutchouc dérivé de la plante guayule.

Les étudiants de notre formation de mécanique automobile pourraient, au cours des prochaines années, être amenés à installer des pneus utilisant ce caoutchouc dérivé sur les véhicules. 

Enfin, il est important de savoir que même s’il est possible de concevoir des pneus à partir de caoutchouc synthétique, ces derniers ne sont pas aussi fiables que les pneus composés de caoutchouc naturel qui sont en mesure d’absorber la chaleur et les charges importantes. 

D’autres alternatives présentement à l’étude

Au cours des prochaines années, les mécaniciens-réparateurs d’automobiles pourraient être amenés à utiliser des pneus composés de biomatériaux. Michelin travaille au développement du caoutchouc à partir de biomasse. À la place d’extraire du latex de certaines plantes, l’équipementier français produit des élastomères à partir d’alcool

Michelin travaille également sur des alternatives comme de l’huile de tournesol et la résine tirée d’écorces d’agrumes à la place de dérivés pétrochimiques. Le manufacturier Goodyear essaye quant à lui de produire la silice qui permet d’améliorer la résistance du pneu à l’abrasion à partir de cendres d’écorce de riz.

Une variété de pissenlit modifiée génétiquement est également à l’étude pour y extraire la sève.

Pour éviter de se retrouver dans une situation de pénurie, des solutions pour le caoutchouc pourraient apparaître à court terme. En collaborant étroitement à l’élaboration de stratégies véritablement durables, l’industrie du pneu pourra s’adapter en répondant à la demande mondiale, tout en protégeant les ressources en caoutchouc naturel pour les prochaines générations.

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